Ascenseur a bateaux des Fontinettes a Arques, aquarelle sur papier au format 50cm sur 40cm.
Cet ascenseur est constitué de deux bacs remplis d'eau (appelés également sas), capables d'emporter chacun une péniche au gabarit
Freycinet (38,50 m de longueur et 5,05 m de largeur, 2 m de tirant d'eau).
À fonctionnement totalement hydraulique et reposant sur des pistons, les réservoirs s'équilibraient mutuellement. L'un descendait tandis que l'autre montait. Cela dit, pour que le basculement
puisse se réaliser, il fallait ajouter une certaine quantité d'eau dans le bac supérieur. Pour cela, après que le bateau eut pris place dans le bac supérieur, il fallait fermer et séparer les
portes faisant la jonction entre le bief amont du canal et le bac. Puis il fallait
le laisser descendre de 30 cm et recoller, puis remonter les portes pour faire rentrer une lame d'eau de 30 cm (soit 64 tonnes) qui permettait de réaliser le basculement total. Ensuite, après une
nouvelle manœuvre sur les portes (du bief et du bac) pour les séparer, le bac
supérieur reprenait sa place initiale pour engager le basculement. En effet, si le bac supérieur ne reprenait pas sa place initiale, lors du basculement, le bac qui était initialement en bas
s'arrêterait 30 cm trop bas pour la sortie du bateau.
Sans cette manœuvre préalable, les bacs s'équilibreraient et s'arrêteraient au milieu de l'oscillation.
Au cours de l'oscillation, un boudin en caoutchouc était gonflé dans le but d'éviter les pertes d'eau entre les biefs amont et aval et les portes qui les séparaient des bacs. Ainsi, l'eau
consommée pour franchir le dénivelé de 13 m était équivalente à une chute d'eau d'un mètre dans une écluse.
La manœuvre totale comprenant l'entrée de chaque bateau dans les sas, la fermeture et la séparation des portes, la descente de 30 cm du bac supérieur, le repositionnement de ce bac à sa position
initiale, puis l'oscillation et enfin l'ouverture des portes pour la sortie des bateaux duraient une vingtaine de minutes.